Protéger ses œuvres avec la Blockchain
La Blockchain est une technologie innovante qui promet de sécuriser les créations écrites. Cependant, un obstacle majeur demeure : la plupart des plateformes fonctionnent exclusivement en anglais, ce qui peut compliquer leur accès pour les auteurs francophones.
Qu’est-ce que la Blockchain ?
La Blockchain est un registre numérique décentralisé et immuable, partagé entre de nombreux utilisateurs à travers le monde. En y inscrivant ton œuvre, tu obtiens une preuve irréfutable de son existence à une date précise.
Pour les auteurs, cette technologie peut être utilisée pour :
- Prouver l'antériorité d'une œuvre et se protéger contre le plagiat.
- Automatiser la gestion des droits grâce à des contrats intelligents (smart contracts).
- Créer un certificat numérique d'authenticité associé à une œuvre.
Mais l’accès à ces fonctionnalités reste complexe : les principales plateformes de Blockchain sont en anglais, ce qui peut être un frein pour de nombreux auteurs francophones.
Les plateformes disponibles
Même si les solutions francophones sont rares, voici un aperçu des options :
1. Tezos (tezos.com)
Blockchain française reconnue mondialement, Tezos permet de sécuriser et monétiser des œuvres en créant des NFT. Cependant, son interface et sa documentation sont principalement en anglais.
2. Ternoa (ternoa.com)
Spécialisée dans le stockage à long terme et la transmission de données, Ternoa se présente comme une solution idéale pour les créateurs. Elle propose des outils adaptés aux écrivains, mais ses services restent majoritairement anglophones.
3. Massa (massa.net)
Blockchain française axée sur la décentralisation et la performance, Massa ambitionne de simplifier l'utilisation des Blockchains, mais ne dispose pas encore d’une interface en français.
4. Archethic (archethic.net)
Conçue en France, cette Blockchain met l'accent sur la sécurité et les applications décentralisées. Bien que l’équipe soit francophone, la majorité des ressources disponibles sont en anglais.
Comment protéger une œuvre ?
Étape 1 : Préparer ton fichier
Convertis ton texte en format numérique (PDF ou TXT). Pense à inclure des métadonnées (nom, date, titre).
Étape 2 : Créer un compte Blockchain
Choisis une plateforme parmi celles citées, puis crée un portefeuille numérique ("wallet"). Attention, cette étape demande souvent une compréhension de l’anglais.
Étape 3 : Déposer ton œuvre
- Télécharge ton fichier sur la plateforme.
- Génère une empreinte numérique unique (hash).
- Effectue le dépôt moyennant des frais ("gas fees").
Étape 4 : Obtenir une preuve d’enregistrement
Une fois l’opération validée, tu reçois un identifiant ou certificat horodaté, preuve de l’antériorité de ton œuvre.
Les avantages et les limites de la Blockchain
Avantages :
- Sécurisation renforcée : Les données enregistrées sont infalsifiables.
- Accessibilité universelle : Les inscriptions sont consultables partout dans le monde.
- Innovation : Les contrats intelligents permettent une gestion automatisée des droits d’auteur.
Limites :
- Langue : La plupart des interfaces et guides sont exclusivement en anglais.
- Complexité : Les termes techniques comme "wallet", "hash" ou "smart contracts" peuvent rebuter.
- Coût : Les frais de transaction varient selon les plateformes et peuvent être élevés.
- Reconnaissance légale partielle : En France, un dépôt Blockchain peut compléter, mais pas remplacer, un dépôt classique à l’INPI ou la SACEM.
Que faire si l’anglais est un frein ?
1. Utiliser des outils de traduction en ligne
Des outils comme DeepL (https://www.deepl.com) permettent de traduire facilement les interfaces ou guides en français.
2. Collaborer avec des experts
Des sociétés ou associations francophones proposent des services pour accompagner les auteurs dans l’utilisation de la Blockchain.
3. Compléter par des dépôts classiques
Pour sécuriser une œuvre en toute simplicité, tu peux toujours passer par des solutions comme la SACEM (https://www.sacem.fr) ou l’INPI (https://www.inpi.fr).
Conclusion : Une technologie prometteuse mais encore élitiste
La Blockchain offre une nouvelle manière de protéger les œuvres écrites, mais reste encore peu accessible pour les auteurs francophones. L’absence d’outils et de guides en français constitue un frein majeur. En attendant une démocratisation, il peut être utile de l’utiliser comme un complément aux dépôts traditionnels.
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